Mon chemin de femme, je l’ai pendant longtemps vécu comme un combat. 

Un chemin semé de tabous, de maux et de violences.

A 14 ans, je suis devenue « femme », en tous cas à l’intérieur de mon corps car à l’extérieur je ne devais ni le montrer ni en parler, comme une interdiction à grandir.

D’un côté, ce corps était source de souffrance, enflammé par l’endométriose.

De l’autre, je tentais de verbaliser l’incompréhension vis-à-vis des décisions qui étaient prises pour moi, cherchant ma propre voix, mais réalisant à quel point il était difficile de dire non et de poser mes limites.

Le passage à l’âge adulte ne m’a pas réconcilié avec ma féminité et ma vie de femme, les injonctions familiales et sociétales m’ayant conduite à entamer puis à m’enfermer dans une relation toxique et abusive psychologiquement et sexuellement. Et c’est ainsi que d’autres maux sont venus renforcer le déni et le rejet de mon corps : MST, prise de poids, migraines…

Rongée par la dévalorisation, la honte et la culpabilité, j’ai d’abord cru que le problème de la relation venait de moi. J’ai alors commencé un travail thérapeutique qui a fini par me faire prendre conscience du chemin vers la femme en moi que j’avais profondément besoin de rencontrer.

Progressivement, je me suis émancipée, j’ai pu exprimer ma vérité, et j’ai enfin accepté d’être femme et d’être LA femme que je voulais être : libre, aventurière et vivante !

Sur ce chemin de guérison, j’ai été accompagnée par un « vieil ami »… mon amour pour l’olfaction. 

J’ai toujours vécu ma connexion à ce sens comme de la magie : tantôt me permettant de replonger dans mes souvenirs, tantôt m’aidant à vivre mes émotions avec douceur, dans tous les cas, une invitation au voyage et à la créativité.

C’est donc ce compagnon de route qui m’a permis d’avancer et de m’épanouir.

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Aujourd’hui, c’est par un chemin d’exploration olfactive et introspective, que j’accompagne les femmes à se découvrir et s’autoriser à embrasser leur liberté de s’incarner.